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dimanche 28 décembre 2003

Désolée... 

C'est sordide, c'est glauque, ça fout la trouille, j'adore.

(Le summum, "Hey Jude")


samedi 27 décembre 2003

Tout-à-l'ego 

C’est la saison, alors voilà le questionnaire de Sophie Calle (une femme que j’aime, que j’adore, et dont le travail me permet de me dire que finalement, malgré tout, je reprendrais bien du reblochon).

1- quand êtes vous déjà mort ?
Dans la nuit du 17 au 18 février 2000, mais seulement à moitié.

2- qu'est-ce qui vous fait lever le matin ?
L’intime conviction que si je ne le fais pas, je vais finir sous le pont de l’Alma.

3- que sont devenus vos rêves d'enfant ?
J’hésite entre « Dans ton cul » et « Mes rêves d’enfant, c’était d’être fée, princesse ou majorette, alors ta gueule ».

4- qu'est-ce qui vous distingue des autres ?
Une lucidité destructrice et une empathie navrante.

5- vous manque-t-il quelque chose ?
3 millions de francs pour acheter un appartement au bord du Canal Saint Martin, un plombage pour ma molaire.

6- pensez-vous que tout le monde puisse être artiste ?
NON. On devrait peut-être le dire à Florent Pagny.

7- d'où venez-vous ?
De nulle part. Me reste plus qu’à en retrouver le chemin.

8- jugez-vous votre sort enviable ?
Non. Et le fait de savoir qu’il y a largement pire me désespère encore plus.

9- à quoi avez vous renoncé ?
A faire confiance, à être majorette (cf. question 3).

10- que faites-vous de votre argent ?
Quel argent ?

11- quelle tâche ménagère vous rebute le plus ?
Changer les draps (et plus largement, tout ce qui demande un quelconque effort physique).

12- quels sont vos plaisirs favoris ?
Le fromage, le pinard, et les discographies complètes de Bashung et Noir Désir.

13- qu'aimeriez-vous recevoir pour votre anniversaire ?
Gustav Leonhardt et son clavecin dans mon salon.

14- citez trois artistes vivants que vous détestez ?
Je ne déteste aucun artiste. Si je déteste, c’est que c’est pas un artiste. CQFD.
Le plus détestable, chez un artiste, ce sont ses fans (Palme d'or 2003 décernée aux fans de Depeche Mode).

15- que défendez-vous ?
Mon espace vital.

16- qu'êtes-vous capable de refuser ?
De fermer ma gueule.

17- quelle est la partie de votre corps la plus fragile ?
Ma molaire du bas à gauche munie, depuis Noël, d’un cratère de 12 mètres de profondeur.

18- qu'avez-vous été capable de faire par amour ?
De dépenser le pognon que j’avais pas.

19- que vous reproche-t-on ?
Mon cynisme, mon pessimisme, mon nihilisme, mon mauvais esprit, ma tendance à l’ouvrir en permanence et ma propension à disparaître de la circulation sans prévenir.

20- à quoi vous sert l'art ?
A patienter en attendant la sortie de prison de Bertrand Cantat.

21- rédigez votre épitaphe.
« ENFIN ! »

22- sous quelle forme aimeriez-vous revenir ?
Une roue de motoculteur. Plus sérieusement, tout sauf une femme. Encore plus sérieusement, un grand mec brun aux yeux noirs qui jouerait de la guitare comme un dieu. Homo de préférence.


vendredi 26 décembre 2003

Stakhanovisme du néant 

J'ai découvert par inadvertance (malchance?, abus d'alcool?) un blog fascinant.
Une demoiselle visiblement munie d'un Q.I. digne d'une tranche de mou, nous dévoile les multiples facettes de sa sexualité indigente.
Rien ne nous est épargné, ni ses travaux d'approche à 4 heures du mat dans des discothèques aux noms improbables, ni la conclusion de la petite affaire en des termes dont le raffinement ferait pâlir d'envie un Jean-Marie Bigard.
Si on arrive à passer outre les fautes d'orthographe, de syntaxe, les métaphores hasardeuses et les expressions du terroir (?), la lecture de ce blog devient un plaisir sans cesse renouvelé.

Je le renouvelle sans cesse depuis samedi dernier. Je pense que l'attrait pour ce genre de chose est du même ordre que celui qui me fait jeter un oeil médusé sur des émissions enrichissantes comme C'est mon choix. Une sorte de voyeurisme mêlé d'incrédulité qui donne à penser que tous ces gens ne peuvent pas être réels. Personne ne vient sur un plateau de télé pour demander à son fils d'arrêter de jouer avec sa Playstation, personne ne se tape 25 mecs dans le mois en espérant que dans le tas (<---- façon de parler, j'ai jamais vu la donzelle en question), se trouvera le Prince Charmant.

Non, ça n'existe pas.

Le monde est envahi de comédiens payés pour nous faire croire qu'il y a des gens dont la vie est encore plus vide que la nôtre.


jeudi 25 décembre 2003

Un bon petit joyeux fucking Noël 

- à mon putain de plombage qui se balade actuellement quelque part entre mon estomac et mon intestin (ce salaud attendait Noël pour se faire avaler - lui et sa vis de 5mm - caché au milieu d'une tranche de foie gras)

- à cette salope de mal élevée de langouste qui m'a arraché une moitié de phalange

- à la bouteille de Dom Pérignon que je me suis descendue à moi toute seule pour oublier.

Le luxe nuit gravement à la santé.


mardi 23 décembre 2003

Bon Anniversaire Poupouille chéri!!! 

Maintenant, tu es un homme, je peux donc tout te dire:

J'ai un peu entamé la bouffe du réveillon.
La bouffe qui se boit, j'veux dire...


samedi 20 décembre 2003

Y'a un bouledogue derrière le tapis roulant 

J'ai beau être une fille très courageuse, y'a quand même quelques trucs qui me terrifient, évoui. En vrac: les araignées poilues, Nicolas Sarkozy, les bouquins de Marcel Proust, les huîtres, Céline Dion, les nanas qui s'habillent en rose, le rouge à lèvres, et la caissière black du G20 en bas de chez moi (Je précise que la monstrueuse hérésie architecturale qui surmonte le G20 n'est pas mon immeuble, mais celui d'à côté...)

Elle est revenue. La caissière est revenue. Je comprends pas, je sais pas où elle était passée. Ca faisait au moins un an ou deux que je l'avais pas vue. Je me suis dit que G20 lui avait peut-être payé un stage longue durée d'amabilité quelque part à l'étranger, dans un pays où les gens sont aimables.
Cet après-midi, j'ai pris mon courage à deux mains, en me disant que j'allais vérifier si son absence lui avait été profitable.

Eh ben en fait non. Elle a pas changé. Elle me répond toujours pas quand je lui dis "bonjour", elle me balance toujours mes clémentines dans la tronche, et elle dit toujours pas "merci" quand je paye. Ni "au revoir".

Quand je dis qu'elle est terrifiante, c'est pas une hyperbole. Elle me perturbe à tel point que je vais devoir à nouveau cesser de faire mes courses dans ce magasin...

Voilà. C'était ma misérable tragédie du samedi.


mardi 16 décembre 2003

Pourquoi... 

... à chaque fois que j'ai chez moi un truc joli, mon chat débile le mâchonne méthodiquement?
Il est actuellement suspendu au sapin de Noël, il mastique d'un air ahuri.
Et il se régale, ce con là...


samedi 13 décembre 2003

Voilà, c'est splendide 

Comme l'auront remarqué nos millions de visiteurs (2,5 personnes, en vrai), j'ai changé de template, parce que, même si ça réjouit pas tout le monde, c'est bientôt la Nowël. Ces chatoyantes couleurs resteront là jusqu'au 2 janvier.

Je trouve ça de toute beauté, comme quoi, en plus d'être intelligente, décorative, drôle, et plein d'autres trucs, j'ai un vrai talent pour la chromatologie.

PS: J'ai aussi ajouté un lien vers le site de Stone Cold, un appétissant jeune homme qui fait de la musique qu'elle est très bien. Vous êtes vivement encouragés à aller écouter, en revanche, si vous touchez le jeune homme, vous pourriez bien avoir affaire à moi.

PS²: J'ai aussi² ajouté un lien vers Zerotom, le blog de Sof, la maman de Lucie le chien, parce que c'est la seule fille au monde qui me fasse rire (avec Agapi évidemment).


mardi 9 décembre 2003

Douce France... 

Après la création du Revenu Minimum d'Activité, la suppression de l'Allocation Spécifique de Solidarité, la probable instauration d'un service minimum garanti en cas de grève des transports, et l'affaire Executive Life, j'ai bien envie de me priver de gaufres au Nutella à vie pour m'être résignée à voter Chirac en 2002.

Si c'est le prix à payer pour avoir voulu aider à préserver la démocratie, mes fesses, la prochaine fois, je resterai au lit.


lundi 8 décembre 2003

Pas gaie mais pas goth 

Parfait. La semaine dernière, je me suis fait traiter de bolchevique. Cet après-midi je me fais traiter de goth.
Faudrait quand même se mettre d’accord. Déjà, un goth, c’est apolitique. Donc faut choisir : je suis OU goth OU bolchevique. Un goth bolchevique, ça eziste po.
Ensuite, que ça soit bien clair entre nous : JE NE SUIS PAS GOTH. Pas de messes noires à mon domicile, aucun crucifix à l’envers suspendu au dessus de mon PC, pas d’absorption massive de sang de jeune vierge, pas de bisouilles à Satan ni de chatouilles à Belzébuth, rien. Même pas un seul piercing, je suis trop douillette.
C’est pas parce que je m’habille en noir, que je suis gaie comme une condamnée, qu’un de mes livres préférés est « Le Moine » de Lewis, qu’une dinde m’appelle sa « pretty goth girl » et que la frangine de Poupouille m’a confondue avec Morticia Adams, que je suis goth.
D’accord, ça fait beaucoup de coïncidences, mais non.
Je suis juste un peu pas trop en couleurs, comme fille, ni dedans, ni dehors.
Je n’ai jamais suivi aucun mouvement et je me fous de la mode autant que mon voisin du dessus se fout de l’hygiène corporelle.

Voilà, c’est tout. Le prochain qui me dit que je suis goth, je lui refile ma gastro.


dimanche 7 décembre 2003

A toi, le fâcheux 

Deux ans que tu m'emmerdes. Deux ans, c'est long, et ma patience a des limites. Aujourd'hui, tu m'emmerdes par personne interposée, en sachant que pour moi ça sera pire.
Je ne m'excuserai pas de ne pas t'aimer.
Les projets que tu avais pour moi, avec toi, tu peux te tamponner l'urètre avec, ça ne m'intéressait pas, ça ne m'intéresse pas, ça ne m'intéressera jamais.
Que ça soit bien clair entre nous, tu n'es rien, tu n'as aucun droit sur moi, ni aucun avis à donner.
Peut-être que gris clair sur gris foncé tu le comprendras mieux:
IL N'Y A JAMAIS RIEN EU ENTRE TOI ET MOI, et je préfère encore m'arracher un bras moi-même plutôt que ça n'arrive.

Je ne prends pas la peine de te l'écrire par mail, d'une part parce que je ne veux plus provoquer le moindre contact avec toi, d'autre part parce je ne suis pas inquiète, tu me trouveras ici comme tu as réussi à me trouver partout ailleurs.

Tout ça prouve simplement que malgré tes promesses, mon amitié ne t'intéressait pas.

Ta tristesse, je pouvais la comprendre, ton fiel, tu peux t'étouffer avec.


vendredi 5 décembre 2003

Partagez mes traumatismes (Pipi, Part I) 

Je viens d'avoir Jopo au téléphone, et je lui ai dit qu'aucun évènement notable ne s'était produit dans ma vie cette semaine.
Grave erreur.
Lundi midi, alors que j'allais voir ma copine (celle dont le couple ressemble aux ruines de Pompéi), j'ai traversé la rue La Boétie. Je sais, je suis une aventurière urbaine.
A l'angle de la rue La Boétie et de l'avenue Percier, il y a un café, "Le Percier" (quelle idée...). Malgré le froid sibérien, ce café a une terrasse.
Une femme était assise à la terrasse sur une chaise, tranquille, normale. D'un coup, alors que rien ne le laissait présager, elle a pissé, la femme.
Comme ça, avec l'air parfaitement naturel, décontractée, elle a pissé!
Je me suis dit "Nan, nan, c'est pas possible, elle a pas pissé, elle a renversé son verre sur elle, ça coule par terre, normal, et j'ai cru qu'elle avait pissé".
Mais non, ça m'ennuie de vous le confirmer, mais elle a pissé. Comme ça, sur la chaise, peinarde, alors que les toilettes du café ("Le Percier", je vous le rappelle au cas où vous passeriez dans le 8ème et que vous auriez des velléités de vous asseoir en terrasse) étaient à 2 mètres.
J'ai entendu quelques "Oooooooh!!!!" "Haaaaaaaannnn!!!" "Oh-là-là-mon dieu-quelle-horreur!!!" fusant de la bouche de mes congénères piétons, ce qui tend à prouver que je n'ai pas rêvé.

J'ai subi un grave traumatisme. Du coup, j'ai même pas pu finir mon sandwich.
Tout ça a ravivé mon traumatisme de 1990 quand j'avais vu une femme pisser tout debout place des Terreaux à Lyon alors qu'elle était juste devant des pissotières GRATUITES (soit je suis maudite, soit je dilate les vessies, soit le hasard est vraiment un gros con).

Voilà, il fallait que je le raconte, pour évacuer (façon de parler).

Alors, si toutes les dégueulasses du monde pouvaient se donner la main, et aller aux chiottes, ça me ferait bien plaisir.

Merci de votre attention, combien je vous dois?


mercredi 3 décembre 2003

Des dents, trop de dents 

Ma dent en trop, c'est celle qui me fait mal actuellement.
J'ai pété mon plombage il y a environ 3 semaines quelque part sur la ligne 1 entre Châtelet et Palais Royal-Musée du Louvre, en mâchant un chingomme.
Depuis, j'ai mal. Je souffre en silence, parce que si je me plains, Poupouille va m'emmener de force chez le dentiste.
Mais moi je veux pas. Je veux aller chez MON dentiste. Mais moi je peux pas. Mon dentiste, Victor, un hongrois, a pris sa retraite.
Comme je ne connais pas d'autre dentiste à Paris qui vous torture tout en vous passant "Les Pélerins de la Mecque" de Gluck (par John Eliott Gardiner, hein), ben j'y vais pas.
En plus, Victor, il me disait en hurlant de rire que j'avais les dents longues. Comme quoi il était bon dentiste et fin mélomane, mais mauvais psychologue.

Bon, t'façon, c'est mes dents pourries à moi, je fais ce que je veux.
J'ai mal.

Le pire, c'est la nuit.
Je ne veux pas qu'on marque sur ma tombe: "Lna, morte pendant son sommeil après avoir avalé son plombage".


mardi 2 décembre 2003

"Les fêtes n’existent que pour colorer les angoisses" 

Ouais, c’est pas de moi, c’est de Léonor Fini. Comment ça on s’en fout ? Ok.

Je déteste le mois de décembre avec son arrivage de guirlandes, de papier cadeau dégueulasse, d’huîtres, d’escargots, et tous ces trucs qu’on croirait sortis d’un estomac un lendemain de gastro.
Aujourd’hui, à Paris, tous les magasins mettaient en rayon tout ce qui ressemble à Noël, en vert et rouge de préférence. Et Noël, faut bien le dire, ça fait des années que c’est la gerbe.
Alors oui, cette année, je risque de vivre cette période catholico-consensuello-chiante un peu mieux que les années précédentes, parce que.
N’empêche que le souvenir de temps plus heureux où tout le monde était en vie, ou bien celui de réveillons en tête à tête avec ma tranche de jambon m’évite d’avoir des velléités de partager la folie (feinte ?) qui s’empare de mes contemporains à cette époque.
Je ne m’avoue pas vaincue malgré tout.
Voici donc ma liste au Pire Nowël :

- La paix dans le monde (nan, je rigole)

-
Oui, bien évidemment, là, j’ai honte. Mais fallait pas commencer à m’en parler. La fille qui sommeille en moi a tendance à se réveiller parfois. Désolée.

-
Parce que j’attendais le DVD, mais même si j’essaie de positiver un maximum depuis quelque temps, je crois que c’est comme Dieu, on a maintenant assez peu de chances de le voir débarquer un jour.

-
Uniquement pour le côté pratique, esthétique, la frime, et parce que je le vaux amplement.

Je veux bien aussi une place pour le Zénith de Bashung en janvier + une place pour le prochain concert de Turin Brakes + le numéro de portable d’Isabelle Huppert.

Sinon, si y’a pas, un pot de pâte à modeler orange fera parfaitement l’affaire De préférence non parfumée. J’aime pas que le goût de mes aliments préférés soit perverti par des arômes artificiels (le cours de la pâte à modeler orange ayant considérablement grimpé ces derniers mois, je comprendrai si vous vous abstenez).

J’ai calculé : mon entourage proche (oui, Jopo, au cas où tu te demanderais, tu fais partie de mon entourage proche) se composant de 3 personnes, elles n’auront donc qu’à dépenser, chacune, la modique somme de 3333 francs pour me combler. Et m’emmerdez pas avec les euros.

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